Plus que jamais, les villes du monde entier sentent le besoin de se doter de compteurs d’eau et d’un système efficace pour en faire la relève.  Nos sociétés sont de plus en plus conscientisées à l’importance de protéger cette ressource essentielle et à éviter le gaspillage.  C’est pourquoi les villes passent graduellement d’un mode de relève annuelle ou trimestrielle pour fins de facturation, à un mode de relève en continu qui permet une gestion très proactive de la distribution de l’eau potable. En effet, d’avoir accès à une lecture de consommation horaire pour l’ensemble d’un parc permet de réagir rapidement en cas de fuites, de consommation abusive, ou de bris d’équipement. De plus ces données ont une valeur inestimable quand vient le temps de planifier des changements au réseau de distribution, ou de revoir le modèle de tarification. 

Les standards et les technologies

La relève

La télérelève de compteurs d’eau, de gaz ou d’électricité se fait depuis belle lurette en Europe et ailleurs dans le monde, notamment en raison du coût élevé de l’eau et de l’électricité, quand on compare avec l’Amérique du Nord.   Dans ces pays, on a vu une transition d’un modèle de lecture manuelle, à un modèle de lecture sans fil via un véhicule équipé de technologies pour lire les compteurs situés à proximité (drive-by), à un modèle de télérelève par réseaux fixes. On parle ici d’antennes déployées dans la ville pour recevoir des messages des compteurs éparpillés sur le territoire.  

C’est ce dernier modèle qui s'avère le plus performant parce qu’il permet de récolter des lectures en continu sans avoir à déplacer qui que ce soit.  

Les premières solutions de télérelève par réseau fixe ont été développées par l’industrie avec des technologies dites “propriétaires”. Chaque manufacturier avait son standard qui ne fonctionnait que pour ses propres compteurs, attachant par le fait même ses clients pour la durée de vie de la solution de relève.  On devait choisir le bon fournisseur et vivre avec sa décision pour 10, voire 20 ans.   Chaque fournisseur ayant sa technologie, il fallait se doter d’antennes différentes au travers de la ville pour différentes applications de télérelève, ce qui devenait difficilement gérable pour les équipes TI d’une ville. 

L’émergence de standards

C’est alors qu’on a vu émerger, en Europe d’abord, des nouvelles technologies de communication sans fil “ouvertes” permettant non seulement de lire les compteurs d’eau, mais les compteurs de gaz ou d’électricité de différents manufacturiers sur la même infrastructure sans fil.  En fait, les villes peuvent maintenant développer d’autres applications bien au-delà de la télérelève via une infrastructure de télécom municipale unique et standard basée sur ces standards.  On installe des antennes une fois pour la télérelève de compteurs d’eau et on réutilise le même réseau pour toutes sortes de projets de ville intelligente pour les 20 prochaines années (niveau de déchets dans les conteneurs, niveaux d’eau, stationnement intelligent, etc).

LoRa et Sigfox

Alors de quoi s’agit-il spécifiquement ? Et bien deux standards mondiaux ont maintenant la majorité du marché de la télérelève de compteurs par réseaux fixes, c’est-à-dire la technologie LoRa ( et son protocole de communication LoRaWAN développé par l’Alliance LoRa) et la technologie Sigfox, toutes deux développées d’abord en Europe et répandues pas mal partout maintenant. En 2021, il y avait 60 millions de compteurs de compteurs de gaz, d’eau et d’électricité lus sans fil en France dont 60% étaient lus par LoRa ou Sigfox.  Ces deux technologies consomment très peu d’énergie, on une très longue portée mais ne peuvent transporter que de petites quantités de données, ce qui correspond assez bien à un cas d’usage comme la télérelève de compteurs. 

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‍‍‍Le cellulaire ?

Mais puisque la technologie cellulaire est assez omniprésente, pourquoi ne pas l’utiliser pour la télérelève ? On éviterait d’avoir à déployer des antennes pour couvrir une ville ?  Et bien chaque technologie sans fil a des propriétés, des forces et des faiblesses dont il faut tenir compte. Le cellulaire (LTE, LTE-m, 5G) permet de transférer beaucoup de données, ce qui est idéal pour des applications comme de la transmission de vidéo provenant de caméras de surveillance par exemple.  En fait, plus ça va, plus la bande passante du cellulaire augmente, ouvrant la voie vers des applications qui transportent de plus en plus de données.  Mais il y a un prix à payer pour toute cette bande passante. En effet, plus une technologie sans fil peut transporter de données, plus elle consomme d’énergie et moins elle voyage loin. C’est pourquoi les opérateurs mobiles du monde entier déploient beaucoup de nouvelles antennes pour supporter le 5G. 

Et alors quel est l’impact sur la télérelève de compteurs d’eau ?  Et bien puisque les transmetteurs radio qui lisent les compteurs d’eau et transmettent les lectures sont des appareils à batteries, une technologie moins énergivore c’est mieux.  Aussi, puisque les compteurs d’eau sont souvent dans des sous-sols, plus la technologie sans fil a une longue portée, mieux ça va fonctionner.  Contrairement au transport d’images vidéo, la télérelève de compteurs d’eau ne requiert que très peu de bande passante parce qu’on ne transmet que de très petites quantités d’information. 

Enfin il y a la composante de coût.  La puissance et la grande bande passante du cellulaire ont un coût plus élevé que les technologies comme LoRa ou Sigfox ce qui en fait un choix technologique douteux pour la télérelève de compteurs d’eau.

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L’accès aux données, mais à quel prix ?

C’est bien de faire la télérelève de compteurs d’eau via une technologie de communication ouverte et standard, encore faut-il avoir accès à ses données. Et bien là aussi l’industrie tente d’attacher ses clients depuis des années en ne permettant d’avoir accès aux données de lectures que via leurs logiciels et des portails Web. En effet, le format de la données envoyée par message sans fil étant encore trop souvent le secret bien gardé du manufacturier de transmetteur sans fil, il est impossible pour un client d’avoir accès à la donnée brute directement, ou de choisir une autre plateforme pour afficher et gérer ses données de lectures sans d’abord les récupérer dans le logiciel (payant) du manufacturier de compteurs ou de transmetteurs sans fil.  De nos jours, de plus en plus de manufacturiers de compteurs d’eau comme Neptune, Badger ou Mueller refusent systématiquement de partager le “décodeur” (la recette pour décoder le message contenant la lecture du compteur) avec qui que ce soit, sous prétexte que ça serait de la propriété intellectuelle.  Mais quand on y pense, la donnée devrait appartenir au client, pas au manufacturier.  Et celui-ci devrait pouvoir en disposer à sa guise sans être tenu de payer le manufacturier pour y avoir accès, chaque année pour les 20 prochaines années…

La venue de vraies solutions ouvertes

En 2018, alors qu’X-TELIA débutait le déploiement de son réseau LoRa au Québec, toute cette problématique de technologies propriétaires et d’accès à la donnée brute, et les demandes de plusieurs villes nous ont poussé à développer une solution de télérelève de compteurs d’eau totalement ouverte et non-propriétaire. La relève se fait par technologie LoRa, et l’accès aux données se fait via un portail Web et Web mobile.  La solution est compatible avec divers  transmetteurs LoRa et les compteurs d’eau de la plupart des manufacturiers. La grande différence pour une ville c’est que la donnée lui appartient en tout temps, et qu’elle peut y avoir accès directement du réseau LoRa, sans devoir obligatoirement passer par notre plateforme de gestion Web. La ville est donc libre de changer de plateforme à sa guise, le jour où elle en trouve une qui fait mieux son affaire. Fini le temps où les clients se retrouvaient attachés pour un minimum de 20 ans avec une plateforme de manufacturier de compteurs d’eaux payante sans possibilité de changer.  Fini le temps où les données brutes de lecture n’étaient accessibles qu’au manufacturier de la solution de relève et que le client devait payer l’abonnement au portail pour y avoir accès.  Et fini le temps où on devait se marier avec un manufacturier de compteurs d’eau ou de solution de relève.  Aujourd’hui, les villes qui ont adopté la solution X-TELIA ont le choix de leur fournisseur de compteur d’eau et peuvent changer de fournisseur quand ils veulent. Même chose pour la plateforme de gestion.  La donnée leur appartient et c’est tant mieux. 

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Pour en savoir plus sur cette nouvelle approche adoptée par de plus en plus de villes au Québec et ailleurs, ou pour avoir une démo de notre plateforme ouverte de télérelève de compteurs d’eau (compatible avec la plupart des manufacturiers de compteurs d’eau), communiquez avec nous
au: info@x-telia.com.

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